L'HIMALAYA DANS LES YEUX DE BOUDHA
CET ARTICLE EST ACCOMPAGNE D'UNE MUSIQUE TIBETAINE.
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Ça y est, nous sommes prêts à décoller et Joël a même pensé à nous réserver deux places sur un Airbus A380 pour aller jusqu'à Lukla, aéroport situé à 2800 M d'altitude et départ de notre randonnee.
Nous avons choisi pour ces 18 jours de marche une formule confort avec un guide sherpa KARMA et un porteur VIKASH, ce qui nous permettra de porter uniquement des sacs de 7-8 kg.
Au programme de ce trek :
18 jours de marche, autour de l'everest où vit le peuple sherpa, dont 14 entre 4000 m et 5500 m.
Nous comptons au passage franchir trois cols entre 5400 et 5500 m et trois sommets entre 5350 m et 5550 m.
Tout cela sur des sentiers à priori hors neige et bien sur à pied, aucune route ne desservant ces lieux.
Notre entraînement intensif des deux derniers mois sur les plages et dans les rizières indonésiennes nous donne une certaine confiance à endurer le froid..... et le mal de l'altitude :-/
Mais parlons plutôt de ceux qui comptent vraiment : les porteurs.
Une réglementation récente limite le port de charge à 30 kg pour les porteurs de trek.
Toutes les autres marchandises qui alimentent tous les villages des vallées de l'everest sont acheminées essentiellement à dos d'hommes et sans réglementation en vigueur: les porteurs sont payés en fonction du poids et de la distance parcourue. Certains portent jusqu'à 100 kg....
Sans eux, aucune expédition himalayienne ni trek ne seraient possibles.
De façon complémentaire, des convois de yaks assurent aussi l'acheminement des marchandises.
Les vallées sont cultivées jusqu'à 3500 m et on y trouve même des jardins potagers.
Régulièrement nous traversons des villages entourés de murets de pierre (enclos pour les yaks) ; ces villages sont presents jusqu'à 5200 m !!!
Cette région du népal est très marquée par l'empreinte tibétaine, que ce soit au niveau des peuples qui l'habitent que de la religion exclusivement boudhiste: de nombreux stupas jalonnent d'ailleurs les chemins et de nombreux monastères sont présents dans les vallées.
De nombreuses passerelles jalonnent aussi les sentiers ; amateurs de vertige, s'abstenir.
Nous avons choisi de petites étapes les premiers jours afin de se laisser le temps de s'acclimater à l'altitude tout cela dans un environnement magique....
Le village de Khumjung et la majestueuse Ama Dablam, sans doute une des plus belles montagnes du monde.
Mais au bout de 5 jours, une surprise de taille nous attend: la neige s'invite sur le trek à Dingboche à 4300 m.
Au matin, nous découvrons 20 cm de neige fraîche devant le lodge: c'est magnifique et en même temps, nous sommes obliges de renoncer à passer le 1er col prévu à 5500 m: trop dangereux.
Un autre trek commence, avec des allures de randonnée hivernale car nous allons marcher dans la neige pendant 8 jours. Mais cela n'est pas pour nous déplaire, même si c'est plus difficile.
La bonne nouvelle, c'est que le beau temps est revenu et nous fonçons vers notre 2ème objectif: le sommet du Kalapathar à 5550 m, situé en face de L'everest.
Montee vers le Kala Pathar avec le Pumori en toile de fond
Devant le toit du monde : WE DID IT
Zoom sur l'EVEREST
Vue a 360 degres depuis le sommet
Nous sommes maintenant bien acclimatés et la montée s'est passée sans difficulté donc nous poursuivons notre périple en passant notre 1er col en altitude à 5450 m: LE CHO LA
Nous arrivons au lac de gokyo à 4750 m et le lendemain, nous montons au Gokyo Ri, sommet situé à 5350 m.
La vue y est époustouflante.
Vue sur le lac du Gokyo, le village et le glacier
L'everest, le Lotse et le Makalu
La forme étant là, nous nous lançons dans l'ascension de notre 2eme col à 5450 m: LE RENJO LA
Encore une vue superbe, depuis le col
Les villages sont très largement pourvus en lodges tous habillés intérieurement de bois clair ; le soir on se retrouve au centre de la pièce devant le poêle pour se chauffer et échanger. L'un raconte sa vie, l'autre son trek, l'émerveillement des émotions ressenties, les difficultés rencontrées et l'espoir du lendemain.
C'est ainsi qu'un soir nous avons rencontré deux alpinistes, l'un portugais Joao et l'autre espagnol Angel. La discussion s'engage et ANGEL nous dit qu'il connaît Christophe.... Qu'il l'a vu dans les Pyrénées et tout cela de façon affirmative. Le monde est un village... Mais quand même !!!
L'enquête himalayenne démarre pour comprendre. Il est de Boltana en Aragon et sa profession, sauveteur à la Guardia Civil.
Tout à coup, tout s'éclaire ; cet été en juin, Christophe, Gérard et Gilles ont descendu le canyon de Cueva Cabritos, en Sierra de Guarra; ce jour là un groupe de sauveteurs de la Guardia Civil s'entraînait dans ce canyon et c'est à cette occasion qu'Angel a vu Christophe.
On vous disais un village...... Quel raccourci en forme de clin d'oeil :la Sierra de guarra si chère à nos coeurs et L'Himalaya qui nous émerveille, réunis par la memoire d'Angel.....
Au passage nous apprendrons plus tard que son collègue Joao est un alpiniste de très haut niveau: il a grimpé les 14 sommets de 8000 m et ceci sans bouteille d'oxygène ( ils sont moins de 10 dans le monde à l'avoir fait). Il en porte d'ailleurs les stigmates, ces doigts étant pour la plupart amputés.
Mais revenons à des choses plus basiques. Nous parlions de chauffage. Sauf qu'il n'y a plus de végétation à partir de 3800 m....
Les nepalais qui sont très ingénieux ont trouvé la solution: ils prennent les bouses de yaks, ils les font sécher puis ils les utilisent comme combustible pour le poêle. Et ça marche très bien !!!!
Allez, une derniere vue sur l'Ama Dablam avant de retourner dans la vallee :
Nous quittons le Nepal demain, en direction de Bangkok ou un RDV tres important nous attend : nous allons retrouver EVELYNE, MICHEL ET LEA
Apres quelques jours a Bangkok, direction la Birmanie pour une visite en famille, mais ceci est une autre histoire.....
A SUIVRE....
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